Rencontre avec Paul Mosseray, comédien

Le théâtre, Paul Mosseray est tombé dedans très tôt : petit déjà, lui « qui aimait donner son avis même quand on ne le lui demandait pas » s’intéresse à l’expression orale, gestuelle, corporelle. Après avoir fait ses armes dans le théâtre d’improvisation, il obtient son diplôme de l’IAD en 2015. Avec des amis de promotion, il met ensuite sur pieds Hold Up, un collectif théâtral multidisciplinaire et engagé.

Leur premier spectacle, Le Paradoxe du Tas, parle des difficultés du vivre-ensemble. Suivront le spectacle de rue Le stage de réinsertion joviale, qui dénonce la dictature du bonheur, Ma vie de basket, un spectacle familial qui traite de migration avec des marionnettes, ou encore le récent Another Brick /, un huis clos qui aborde de manière détournée les frontières et le sécuritarisme. C’est toujours avec humour que Paul et son collectif posent les questions sensibles, dissèquent les tabous et proposent « un divertissement intelligent ». « Ce qui m’intéresse, c’est de faire passer des messages engagés sans en avoir l’air », nous explique-t-il. Et son prochain projet se penchera d’ailleurs sur le passé colonial de ses ancêtres : un récit intime et personnel qui rejoint la grande Histoire, avec pour trame de fond les questions de décolonisation.

Sur le côté, Paul Mosseray est chroniqueur sur Tipik, dans l’émission Culture Club, et sur La Première dans Salut les copions. Il est aussi acteur et journaliste indépendant.

Découvrez son travail sur holdup.be.