De l’âge à l’art
Catherine Gouffau, art-thérapeute
Dans Zone de talent, on vous invite à découvrir un·e ou des artistes vivant ou travaillant à Anderlecht. Vous exercez une pratique artistique (professionnelle ou non) à Anderlecht ? Contactez-nous et présentez votre projet ici et dans notre magazine Stoemp de Cultures.
De nombreuses études ont prouvé que l’art peut être un puissant moyen thérapeutique. De cela, Catherine Gouffau en est intimement persuadée. Depuis 7 ans, elle travaille comme art-thérapeute à la maison de repos Le Clos Bizet, dans le quartier des Musiciens. Elle accompagne au quotidien la centaine de résident·es du home et organise toutes sortes d’activités créatives et ludiques avec eux : des séances collectives de dessin, de musique, de théâtre, de danse… Les gens sont amenés à sortir de leur zone de confort, apprennent à laisser parler leur créativité et libèrent leur stress, tandis que ces ateliers permettent aussi à Catherine d’identifier les problèmes qu’ils rencontrent et de trouver des solutions avec eux. « Lorsque les gens arrivent dans un home, c’est parce qu’ils ont généralement tout perdu : leur autonomie, leur maison, peut-être même leur famille… Notre rôle est d’agrandir leur univers et justement pas de le refermer », nous explique Catherine.
Son enthousiasme communicatif et sa motivation laissent des marques bien visibles au sein du Clos Bizet : lorsqu’on entre au home, on sent directement une ambiance positive et joyeuse,
des œuvres d’art décorent tous les espaces et les résident·es ne sont jamais laissé·es à l’écart. Toute l’équipe participe aux ateliers créatifs et les projets sont aussi nombreux qu’originaux. Dernier en date : un atelier street art, organisé par Catherine en collaboration avec l’association Patrimoine à Roulettes et Escale du Nord dans le cadre du Contrat de Quartier Durable Bizet, durant lequel l’artiste Maëlle Hélias-Louis a réalisé des photographies portraits grandeur nature de résident·es, qu’ils et elles ont ensuite décorées au crayon pastel et collées sur les fenêtres du home. Un moyen pour eux de s’approprier le lieu, de le faire vivre et de créer un chez soi commun à tous. Un moyen qui s’accorde aussi parfaitement avec l’ambition affichée de Catherine : faire du home un « musée vivant », un lieu insolite de rencontre et d’accueil pour les artistes.